Lâhistoire de Cassian Andor et de lâAlliance Rebelle Ă©mergente au cours des quatre annĂ©es dĂ©cisives qui ont conduit Ă la dĂ©couverte de lâĂtoile de la Mort et aux Ă©vĂ©nements de Rogue One. Tout le monde sera mis Ă lâĂ©preuve et, Ă mesure que les enjeux augmentent, les trahisons, les sacrifices et les agendas conflictuels sâaccumuleront. Qui vivra assez longtemps pour voir son rĂȘve se rĂ©aliser ? Qui se rendra compte du coĂ»t de ce rĂȘve ?
Andor saison 1, câĂ©tait comme qui dirait une sacrĂ©e claque. Personne nâattendait une sĂ©rie sur un personnage dont on connaissait dĂ©jĂ le destin et qui nâĂ©tait mĂȘme pas le hĂ©ros de sa propre histoire. Et pourtant, elle a mis tout le monde dâaccord en trĂšs peu de temps.
Andor saison 2, câest pareil, mais diffĂ©remment.
Tony Gilroy, qui est derriĂšre ce pan de lâunivers Star Wars depuis Rogue One, est un malin. PlutĂŽt que de refaire la recette exacte de la saison 1, il prĂ©fĂšre utiliser le « peu » dâĂ©pisodes que Lucasfilm lui a finalement laissĂ© pour raconter autre chose.
La thĂ©matique de la saison 1 Ă©tait lâĂ©tincelle, celle qui fait dire « non » et entrer en rĂ©sistance ; dans cette nouvelle saison, le sujet est « lâunion ». Une fois que le feu est parti, comment peut-il survivre sans sâĂ©teindre ? Tout converge vers cela, Ă travers des Ă©lĂ©ments aussi subtils quâĂ©vidents (limite grossiers histoire dâĂȘtre sĂ»rs de capter lâidĂ©e). A cette Ă©poque, la RĂ©bellion nâexiste pas encore, et les diffĂ©rents groupes de rĂ©sistants sont en train de se marcher sur les pieds en se fusillant du regard. Câest le moment crucial oĂč le mouvement doit sâunir face Ă lâEmpire. Et nous explorons cela Ă travers les quatre arcs narratifs qui correspondent aux 4 annĂ©es avant Rogue One et mĂšnent directement au film. Dâailleurs je ne peux que conseiller de le regarder dans la foulĂ©e, car la sĂ©rie rend ce film dĂ©jĂ trĂšs bon encore plus intense.
La planĂšte Ghorman est un fil rouge de toute la saison. Dâabord Ă©voquĂ©e, puis visitĂ©e, explorĂ©e en profondeur, elle reprĂ©sente tout ce qui va ou ne va pas dans ces Ă©pisodes. Ouvertement inspirĂ©e de la sĂ©rie Un Village Français, elle montre une population mise volontairement sous pression pour des motifs particuliers.
Les rĂ©fractaires aux visuels trĂšs terre Ă terre auront de quoi grincer les dents avec cette culture trĂšs « Belgique sous lâOccupation » (jusquâĂ la langue créée pour lâoccasion), ses bĂ©rets, ses tables en terrasse, son absence quasi-totale de personnages aliens et ses dĂ©cors un peu trop recyclĂ©s.
Pourtant, on voit la propagande impĂ©riale marginaliser cette population, on sent monter la grogne, on perçoit les changements de lieux familiers, on comprend les hĂ©sitations et la prĂ©cipitation et puis soudainâŠtout sâemballe.
Toute ressemblance avec le monde actuel est totalement assumée par Tony Gilroy, soyez-en sûr(e).
Vu que la saison 2 mĂšne Ă Rogue One, on croise un certain nombre de rĂ©fĂ©rences et personnages qui seront amenĂ©s Ă compter dans le film. Par contre nâespĂ©rez aucun camĂ©o du reste de la saga, Tony Gilroy assume voire cultive son dĂ©sintĂ©rĂȘt pour lâUnivers Etendu, au grand dam des fans.
Trois Ă©pisodes=un arc narratif=une annĂ©e, le temps passe vite, peut-ĂȘtre trop et les consĂ©quences sont un peu facilement balayĂ©es par les ellipses. Paradoxalement, certains Ă©pisodes tirent un chouĂŻa en longueur.
Heureusement, on suit plusieurs intrigues en parallĂšle, et il y en a toujours une qui arrive Ă nous tenir en haleine.
GeneviĂšve OâReilly (Mon Mothma) parvient Ă gagner encore plus en profondeur, tandis quâAdria Arjona (Bix) confirme tout le bien quâon pouvait penser de son interprĂ©tation ; son personnage subit de plein fouet la cruautĂ© de la galaxie (dont des sujets jamais Ă©voquĂ©s dans Star Wars), et la comĂ©dienne se donne Ă fond jusquâĂ la derniĂšre seconde pour que lâon ressente ce quâelle endure. Diego Luna campe un Cassian Andor moins paumĂ© quâauparavant, dĂ©sormais pleinement agent rebelle. Beaucoup le trouvent fade, mais câest une erreur ; dĂšs Rogue One il nâa jamais Ă©tĂ© conçu pour ĂȘtre un hĂ©ros ou un leader, câest un homme de lâombre, celui que lâon nâacclamera jamais.
La liste de personnages étant bien longue, je me contenterai de dire que tout le monde joue bien sa partition.
Cela fait bizarre de voir finir une sĂ©rie aussi marquante, et de savoir que son crĂ©ateur ne compte pas persĂ©vĂ©rer. Câest une page aussi dure que magistrale qui se tourne, et lâavenir du contenu Star Wars pourra enthousiasmer, mais probablement pas de cette mĂȘme saveur amĂšre dâespoir et de dĂ©sespoir mĂȘlĂ©s.
Jâai parfois lu quâAndor dĂ©notait trop dans Star Wars, ou quâau contraire il fallait beaucoup plus de sĂ©ries/films comme cela.
Ăvidemment, tout dans Star Wars ne peut pas ĂȘtre comme Andor. Il y a une place pour le space opera Ă©pique, et aussi pour le western, et aussi pour les films de samouraĂŻs, et aussi pour lâhumour enfantin. Mais savoir quâil existe aussi en parallĂšle une Ćuvre aussi radicale est tout Ă fait plaisant.
Adieu, Cassian Andor, tu as bien servi.
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