Avatar: De Feu et de Cendres – Notre avis

Avatar, c’est quand même une particularité dans le paysage ciné. Adoré ou boudé (ah les blagues sur les Schtroumpfs…on en bouffe encore), il ne laisse clairement pas indifférent vu les résultats pharaoniques enregistrés au box office.

Mais…Avatar : de Feu et de Cendres va peut-être plus sérieusement diviser le public. Si, c’est possible.

A la guerre! (encore)

L’histoire, sans spoil

La famille Sully se remet difficilement des événements de La Voie de l’Eau, tandis que Quarritch (Stephen Lang) poursuit sa quête de vengeance. Et les colons humains tentent toujours de préparer le terrain à une installation massive vu que la Terre, c’est foutu.

Là-dessus, un nouvel ennemi fait son apparition, une Na’vi nommée Varang (Oona Chaplin) qui a rejeté Eywa (l’énergie de la planète, suivez).

L’inspiration des Guerres Indiennes aux États-Unis est totalement assumée, et ça marche, surtout pour le public européen, moins habitué à cette partie de l’Histoire.

Le feu=la guerre, La cendre=le deuil…eh ouais, il y a de la réflexion!

Avatar : La Voie de l’Eau – Partie 2

Le premier film présentait une histoire finie, auto-contenue ; le deuxième ouvrait l’univers, lançait de nouvelles pistes, avec des nouveaux personnages et des anciens de retour. Du coup, ce troisième opus poursuit et achève la plupart des arcs ouverts précédemment. Les deux films ont été tournés ensemble, découpés en conséquence, dans un effet de continuité et de miroir. Selon le réalisateur James Cameron, il y avait pour 9h de films à l’origine, qu’il a donc dégraissé d’un bon tiers. Étonnamment, cela se ressent car on a parfois l’impression que certains points vont trop vite ou sont survolés. C’est dommage, surtout qu’une version longue n’est pas à l’ordre du jour.

Il y a un vrai propos dans ces deux films, et De Feu et de Cendres ose aller assez loin dans les relations entre les personnages. Jake (Sam Worthington), Neytiri (Zoé Saldaña) et surtout Quarritch ont des développements intéressants. Ça parle de deuil, d’héritage, de métissage, et de manière franchement nuancée. Varang elle-même est un peu clichée, mais avec suffisamment de charisme, et ce qu’elle révèle chez Quarritch est passionnant.

Entre ces deux-là, ça va faire des étincelles (haha)

De grandes forces, mais de sacrées faiblesses

Il y a un point sur lequel le film est absolument inattaquable, c’est sa technique. Malgré son environnement 95 % numérique, il n’y a pas un plan, une image critiquable. C’est beau, beau, incroyablement beau. Les peaux, les cicatrices, les peintures, les cheveux, tout est magnifiquement soigné. La 3D est efficace et mérite le déplacement (en même temps c’est peut-être la dernière saga à la proposer), surtout pour une scène qui a de fortes chances de devenir un meme. Une fois de plus, c’est une ode à l’expérience cinéma.

le Peuple de l’Air est malheureusement sous-exploité, malgré la beauté du concept

A côté…force est d’admettre qu’il y a de sacrées redites. La deuxième partie a des allures de best-of des deux premiers films, que ce soit en scènes voire en plans ! C’est peut-être volontaire, pour nourrir la thématique, mais c’est aussi un peu déroutant et même dommage.

James Cameron va au bout de son idée avec Kiri

Quelque chose s’achève, quelque chose commence

Pour conclure, Avatar : de Feu et de Cendres c’est la Voie de l’Eau, avec ses qualités et défauts, mais en plus grand. Il boucle les intrigues dans une ambiance particulièrement spectaculaire, mais à force, on a l’impression d’avoir fait le tour de l’action.

James Cameron parle depuis longtemps d’un arc « Avatar 4 et 5 » et en même temps semble un peu fatigué et a récemment laissé entendre qu’en cas d’échec du 3, ce serait probablement la fin de l’aventure. Personnellement, je continuerai l’aventure. Sivako !

Christian
Je m'appelle Christian, j'étais rédacteur "musiques de films", aujourd'hui j'écris des critiques et des articles sur Star Wars, Marvel et autres pour ED92! J'aime les univers partagés, les grandes sagas et si ma plume est parfois dure, c'est que je suis un grand rêveur qui attend qu'on me raconte de bonnes histoires