Depuis toujours, l’humanitĂ© lève les yeux vers les Ă©toiles en quĂŞte de rĂ©ponses… et cette fois, l’univers a rĂ©pondu ! Elio, un garçon de 11 ans rĂŞveur et passionnĂ© d’espace, peine Ă trouver sa place sur Terre. Mais sa vie bascule lorsqu’il est mystĂ©rieusement tĂ©lĂ©portĂ© dans le Communiverse — une organisation intergalactique rassemblant des reprĂ©sentants (aussi Ă©tranges que fascinants) de galaxies lointaines. Pris par erreur pour l’ambassadeur officiel de la Terre, il se retrouve propulsĂ© au cĹ“ur d’une mission aussi pĂ©rilleuse qu’extraordinaire. Heureusement, il pourra compter sur Glordon, un extraterrestre aussi loufoque qu’attachant, et sur sa tante Olga, qui veille sur lui depuis la Terre. Au cours de cette aventure hors du commun, Elio devra prouver qu’il est le digne reprĂ©sentant des humains tout en dĂ©couvrant qui il est vraiment et oĂą se trouve sa place.Â
Comme Toy Story, Alerte Rouge ou ÉlĂ©mentaire, l’histoire d’Elio est un scĂ©nario original sortant tout droit de l’imagination des Pixar Animation Studios. Mais on y retrouve un schĂ©ma proche de celui de Luca ou des films post 2020 : celui de l’enfant qui n’est pas bien dans son monde, en conflit avec l’adulte qui ne le comprend pas, et qui a des envies d’ailleurs, convaincu que l’herbe y est plus verte. Elio rejoint la tribu des personnages mal dans leur peau, plutĂ´t solitaires et totalement incompris.Â
Il est difficile de s’identifier aux personnages car, très vite, l’histoire s’éloigne de ce qui peut ĂŞtre vĂ©cu. Et si les enfants se laissent facilement emporter par l’aventure et le divertissement, c’est plus difficile pour les adultes. On ne retrouve pas l’humour Ă deux niveaux de lecture qui pouvait ĂŞtre prĂ©sent dans les anciens films comme Monstres & Cie ou Les Indestructibles. Le thème est plutĂ´t sĂ©rieux.Â
Les derniers films Pixar m’ont donnĂ© l’impression que, soit l’histoire nous touche personnellement, soit le film nous laisse indiffĂ©rent. Celui-ci ne fera pas exception.Â
La vie d’Elio vient d’être bouleversĂ©e et il se rĂ©fugie dans ce qui lui apporte du rĂ©confort : l’espace. Les Ă©motions qu’il serait en droit de ressentir restent assez superficielles et ne sont que trop peu exprimĂ©es. Elio est seul mais ne perd pas de temps Ă essayer de crĂ©er du lien avec les autres. Ce qu’il veut, c’est de l’aventure pour se leurrer lui-mĂŞme, et il est rapidement servi ! Étrangement pourtant, c’est son amitiĂ© avec Glordon qui est au centre de l’histoire. Un passage du film nous montre pourtant que, sur Terre, il y a quelque part d’autres personnes comme lui, avec les mĂŞmes intĂ©rĂŞts et passions, que personne n’est jamais complètement seul. Mais cette notion n’est pas exploitĂ©e et c’est dommage car, pour les enfants qui verront le film, dans le monde oĂą nous vivons, il est plus facile de trouver quelqu’un qui leur ressemble Ă l’autre bout du pays, que d’attendre de pouvoir devenir le meilleur ami d’une crĂ©ature extraterrestre !Â
Artistiquement, Elio est une vraie rĂ©ussite ! Que ce soit les images de l’espace et de choses rĂ©elles qui ont Ă©tĂ© reproduites, ou bien les dĂ©cors inventĂ©s dans le Communiverse, c’est une rĂ©ussite. Les aliens aux looks de PokĂ©mon vous feront fondre ou trembler ! Le graphisme des personnages humains reste propre Ă ce que l’on peut trouver dans Luca, Soul ou Alerte Rouge.Â
J’ai pu visionner le film en 3D et cette dernière est vraiment bien exploitĂ©e, mettant en valeur le travail des crĂ©ateurs, rendant l’image encore plus belle et rĂ©aliste. La 3D n’est cependant, je pense, pas indispensable pour apprĂ©cier la qualitĂ© des images.Â
Elio est un garçon qui se sent très seul, abandonnĂ© mĂŞme, après un drame (que serait un Disney Pixar sans un bon drame familial ?). Au-delĂ d’une passion pour l’espace, son rĂŞve d’être enlevĂ© par les aliens montre un vĂ©ritable mal-ĂŞtre. Il est prĂŞt Ă tout pour cela ! Ce dĂ©sir le pousse mĂŞme Ă faire des choses stupides. Il rejoint la liste d’enfants hĂ©ros de dessins animĂ©s qui peuvent mettre en pĂ©ril l’équilibre de vie des adultes et qui ne prennent pas la pleine mesure des consĂ©quences de leurs actes (coucou Lilo, Mei et plein d’autres).Â
Il y a bien sĂ»r des messages essentiels qui sont transmis, comme l’importance de communiquer avec les autres et d’exprimer ce qui nous bouleverse et nous bloque (c’est en aidant Glordon Ă se confier Ă son père qu’Elio parvient Ă s’ouvrir Ă sa tante Olga). Mais le message reste assez peu Ă©vident et ne sera pas facile Ă dĂ©crypter seul pour les enfants.Â
Je conclurai avec un dernier point nĂ©gatif, quelques très courts passages peuvent faire un peu peur aux plus jeunes mais sont vite dĂ©dramatisĂ©s.Â
Vous l’aurez compris, je n’ai pas Ă©tĂ© totalement sĂ©duite et convaincue par l’histoire d’Elio, mais vous savez ce qu’on dit sur les goĂ»ts et les couleurs !Â
Rien de mieux pour se faire une idĂ©e que d’aller dĂ©couvrir le film et vous forger votre propre opinion.Â
Et comme on dit sur Euhlaterre : “Allez, au revoir, bisous !”
Par Valy
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