Si vous êtes arrivé ici, vous êtes probablement un millennial ayant dévoré des tonnes de teen movies dans les années 2000, et sûrement plus d’un d’entre eux avaient comme actrice principale Lindsay Lohan. L’une de ces pépites : “Freaky Friday : encore dans la peau de ma mère“, sorti en France en décembre 2003.
Comme beaucoup de productions de cette “époque”, Freaky Friday fait l’objet d’une reviviscence et a droit à une suite qui débarque dans les cinémas de France et de Navarre ce mercredi 6 août : “Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère” (on est déjà au top niveau originalité).
En tant que fan auto-proclamée de teen movies et autres rom-com, je m’en suis allée découvrir ce film pour vous. Entre hâte de retrouver une histoire appréciée et angoisse de la voir massacrée à la sauce “Netflix”, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre…
Synopsis
L’histoire se déroule bien des années après la crise d’identité à laquelle les Coleman ont été confrontées. Anna est devenue mère à son tour. Elle a une fille et s’apprête à avoir une belle-fille également. Mais alors qu’elles font face à la myriade de défis que représente l’union de deux familles, Tess et Anna découvrent que, contre toute attente, la foudre peut vraiment frapper deux fois au même endroit…
Le retour des Coleman & co
Tess (Jamie Lee Curtis) et Anna (Lindsay Lohan) sont de retour… une vingtaine d’années plus tard. Exit l’adolescente grungy et la psy un peu coincée, Anna est maintenant la maman solo, un peu débordée, d’une adolescente incomprise (du déjà vu ?), avec une mère qui l’aide à maintenir le cap en étant très -trop- présente au quotidien. On change de génération et donc, de mode d’éducation. Un peu de “gentle parenting”, mais amené avec humour, pas celui qui fait grincer des dents. Et si vous cotoyez des adolescents, vous pourriez même dire que les adolescents représentés dans le film ne sont pas assez réalistes… Mais au moins on ne tombe pas dans les clichés habituels qui sont présents dans tous les films du genre depuis quelques années.
Harry, le petit frère casse-pieds, fait une brève apparition et Ryan (Mark Harmon) tient un rôle de quasi figuration. Quant à Jake (Chad Michael Murray)… On le retrouve fidèle à lui-même !
Les personnages et la dynamique familiale sont au rendez-vous pour reproduire certains gags du premier opus. Certaines références sont comme de gros clins d’œil adressés au public.
La relation mère-fille, ce grand “Je t’aime, moi non plus”
Anna et Tess nous l’avaient déjà montré il y a 22 ans, une relation mère-fille ça peut être compliqué. Je pense qu’on l’a tous vécu à un -ou mille- moment dans notre vie. La différence de génération, les centres d’intérêts, les priorités… tout cela fait qu’il y a souvent de l’incompréhension, et c’est quand on se retrouve à la place de l’autre que l’on voit vraiment, que l’on comprend qui elle est réellement. Je ne sais pas pour vous, mais revoir des films qui parlent de conflits enfant/parent en étant adulte… la donne change, on est plus nuancé, plus compréhensif.
Anna a vécu cette expérience avec sa mère et cela l’a transformée, il est temps pour elle de la vivre avec sa fille mais cette fois, elle fait équipe avec Tess qui est elle aussi encore victime de la malédiction ! Quatre corps échangés ça fait d’ailleurs parfois beaucoup pour suivre et se rappeler qui est vraiment qui.
Comme dans Freaky Friday, le moment de la résolution apporte une grande émotion. Quand enfin on arrive à se comprendre, on se rend compte de ce que l’autre représente pour nous et nous pour lui. On retrouve une belle morale sur l’amour familial avec des parents prêts à sacrifier leur bonheur pour celui de leur enfant, et des enfants qui finissent par le réaliser.
Un nouveau twist dans l’air du temps
“Mais si c’est pour refaire le même film alors autant s’abstenir !” me direz-vous.
Et je vous répondrai que, bien qu’il y ait des similarités, on a bien à faire à deux histoires différentes.
Nous sommes en 2025 et la norme des structures familiales s’est envolée. Les Coleman n’y échappent pas puisqu’Anna s’apprête à épouser un homme, papa célibataire (Manny Jacinto), qui traîne derrière lui, lui aussi, une adolescente incomprise -et un peu ingrate. La relation entre Harper (Julia Butters) et Lily (Sophia Hammons) vous fera d’ailleurs peut-être penser à Mean Girls ou tout autre film où deux lycéennes que tout oppose n’ont qu’une envie, se détruire.
On appréciera également les quelques gags autour de l’âge de Tess qui est maintenant une grand-mère, le retour d’Elton Bates ou encore la brève apparition d’Elaine Hendrix qui a joué dans un autre film Disney de l’époque avec Lindsay Lohan, “À nous quatre”.
En résumé
Si ce n’est pas le film de l’année, ni même une révolution dans le genre des teen movies, “Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère” vous fera passer un bon moment. Je craignais de voir ce film détruit par les clichés servis dans les productions des 5 dernières années, mais j’ai heureusement été agréablement surprise. Et si le début traîne un peu en longueur, le temps de poser le cadre et de présenter les nouveaux personnages, la seconde partie rattrape rapidement votre attention.
By Valy