Plusieurs gĂ©nĂ©rations aprĂšs le rĂšgne de CĂ©sar, un jeune singe entreprend un pĂ©rilleux voyage qui lâamĂšnera Ă se questionner sur le passĂ© et faire des choix qui dĂ©finiront lâavenir des singes et des humains.
HonnĂȘtement, jâapprĂ©hendais autant que jâattendais ce film.
La PlanĂšte Des Singes : SuprĂ©matie Ă©tait une belle conclusion Ă une trilogie largement sous-estimĂ©e, laissant lâĂ©cart avec le film de 1968 Ă lâimagination du spectateur. Et puis avec lâacquisition de la Fox par Disney, une suite a Ă©tĂ© annoncĂ©e, avec beaucoup de crainte du cĂŽtĂ© des fans.
2h25 plus tard, je ressors globalement rassuré, voici pourquoi.
Ce Royaume nous prĂ©sente un monde en pleine recomposition ; les singes sont dĂ©finitivement les maĂźtres, et le monde des humains sâefface progressivement -mĂȘme du paysage-. Fini le grisĂątre des films prĂ©cĂ©dents, les couleurs sâaffichent partout, du vert, du jaune, et ça ne bave pratiquement jamais.
Justement, une des craintes Ă©tait que la technique pour faire les singes soit moins soignĂ©e que dans la derniĂšre trilogie, qui avait brillĂ© par la prĂ©cision de son animation. Câest presque aussi beau (les animaux sauvages font un peu trop numĂ©riques), avec un soin incroyable sur lâeffet de lâeau sur le pelage des primates.
Il est difficile de passer aprĂšs un personnage aussi incroyable que CĂ©sar, brillamment interprĂ©tĂ© en son temps par Andy Serkis. Pourtant, Noa, le nouveau protagoniste principal, a beaucoup Ă offrir. TrĂšs clichĂ© au dĂ©but, il rĂ©vĂšle une subtilitĂ© qui le rend de plus en plus intĂ©ressant et surtout pertinent dans la saga. Sâil lui ressemble, il nâest pas CĂ©sar, mais il nâest pas non plus comme les singes du film de 1968 ; en fait il constitue un entre-deux vraiment osĂ© que lâon nâa plus coutume de voir de nos jours. On a hĂąte de le voir Ă©voluer par la suite, et bravo Ă Owen Teague, son interprĂšte.
Les humains, comme dit plus haut, sont en voie de disparition, mais à mon sens on gagnerait à les mettre définitivement de cÎté. Il commence à y avoir de la redite sur le sujet de la cohabitation, et les singes méritent un film entiÚrement centré sur eux, leur civilisation. La prochaine fois ?
Au centre de lâhistoire, on a une rĂ©flexion sur la transmission, la mĂ©moire, lâhĂ©ritage, et un effet de boucle pertinent. Câest presque mĂ©ta : que faire des enseignements (la saga) de CĂ©sar ?
Dommage, le film est un peu bancal dans sa narration, trop lent Ă un moment, trop « pavĂ© de lore Ă encaisser » Ă un autre, adaptation de la Bible par-ci, voyage initiatique du hĂ©ros par lĂ , donnant au tout une allure de fourre-tout thĂ©matique pas toujours maĂźtrisĂ©. Par contre il dose trĂšs bien lâaction, la tension, lâĂ©motion et lâhumour, sur ce point câest une vraie rĂ©ussite.
Wes Ball (surtout connu pour la saga du Labyrinthe) sâen sort trĂšs bien Ă la rĂ©alisation, avec un film clair, propre, beau, avec mĂȘme quelques plans trĂšs rĂ©ussis. Le constat est plus mitigĂ© pour John Paesano Ă la musique qui ne parvient pas Ă la hauteur de Michael Giacchino ; quand le seul morceau que lâon retient est une reprise du compositeur prĂ©cĂ©dent, câest quâil y a un problĂšmeâŠ
Jâai dĂ©jĂ mentionnĂ© Owen Teague mais ses acolytes sont aussi bien interprĂ©tĂ©s.
En conclusion, jâai dĂ» rĂ©viser mes attentes, pourtant je ressors satisfait, et mĂȘme avide dâune suite, car je suis rassurĂ© sur certains choix dâĂ©criture, surtout autour du personnage principal, qui nous emmĂšnent inexorablement vers La PlanĂšte Des Singes de 1968. Sans atteindre le niveau de la trilogie prĂ©cĂ©dente, ce Royaume ouvre cette nouvelle partie avec de bonnes cartes en main.
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