J’ai grandi en rĂȘvant
Qu’un jour, je rencontrerai un prince charmant.
Je savais trÚs précisément,
Qu’il serait beau riche et savant,
Et qu’avec lui j’aurai beaucoup d’enfants.
Les années sont passées,
Et mon rĂȘve restait inchangĂ©.
A l’Ă©cole j’Ă©tais plutĂŽt douĂ©e.
Les fĂ©es sur mon berceau s’Ă©taient penchĂ©es,
Me donnant je pense la beauté.
J’avais tout ce qu’il fallait,
pour faire rejoindre mon rĂȘve Ă la rĂ©alitĂ©.
Le jour de mes 18 ans,
Tout s’est Ă©croulĂ©.
Le cancer m’avait trouvĂ©,
M’enlevant tout ce que en quoi je tenais,
Mes cheveux, la parole, et ma beauté.
Mes bases de vie, il me fallait changer.
Et avec un prince jamais je ne me marierai.
Car il faut bien se l’avouer,
Aucune princesse Disney n’est dĂ©figurĂ©e.
Alors Disney si j’ai un souhait,
C’est qu’un jour, tu te mettes Ă dessiner,
Une princesse plus proche de la réalité.
Une jeune fille qui aurait des qualités,
Autres que celles que l’on connaĂźt,
Une princesse qui pourrait ĂȘtre handicapĂ©e,
qui ne serait peut-ĂȘtre pas une grande beautĂ©,
Mais qui, de grandes valeurs serait dotée,
Telle que l’empathie, la gentillesse, la gĂ©nĂ©rositĂ©.
S’il te plaĂźt dessine moi une princesse P.M.R.
Car de toutes les combattantes,
Elle serait la plus courageuse.
De toute les beautés,
la sienne serait plus lumineuse.
La vie nous a fait toutes différentes,
Que nous soyons sur pieds,
Ou en chaise roulante.
Que nous soyons défigurées,
Ou qu’il nous manque un membre,
Nous mĂ©ritons toutes de faire rĂȘver,
Car nous l’avons bien mĂ©ritĂ©.
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