It’s a Mary Blair World

Le 26 juillet 1978, Mary Blair s’éteignait à l’âge de 67 ans. Derrière elle, elle laissait une empreinte indélébile dans l’histoire de l’animation et de l’art Disney, faite de couleurs vibrantes, de formes audacieuses et d’un regard unique sur le monde.

Des débuts modestes, une passion précoce

Mary Browne Robinson est née le 21 octobre 1911 à McAllister, dans l’État de l’Oklahoma. Issue d’une famille pauvre, elle subit plusieurs déménagements avant que la famille ne finisse par s’installer à Morgan Hill, en Californie.

Une formation au sommet

C’est à l’école que Mary se découvre un réel intérêt pour le dessin et le travail de la couleur. Très jeune, elle pratique le dessin via des portraits de ses amis ou de ses camarades de classe. Très vite après l’université, ses tableaux sont exposés, encensés par d’autres artistes. Elle parvient à décrocher une bourse d’études et une place à l’Institut Chouinard de Los Angeles, l’une des écoles d’art les plus prestigieuses du pays. 

Les premiers pas dans l’animation

Mary Blair et son mari, Lee, rejoignent d’abord les équipes d’Ub Iwerks, puis celles d’Hugh Harman et Rudolf Ising. S’ils se destinaient à une carrière dans les beaux-arts, ils s’aperçoivent rapidement que l’animation leur permet d’assurer une rentrée d’argent non négligeable.

Mary Blair et son mari, photo de la walt Disney Company

En 1940, Mary Blair finit par être engagée par les studios Disney. Elle intègre alors le « Character Model Department », une mission qui, vous l’aurez compris, consiste à imaginer de nouveaux personnages, à concevoir des histoires et à en définir la direction graphique dans le but de développer de futurs longs-métrages.

Une femme dans un monde d’hommes

Mary participe à la création de la première version de La Belle et le Clochard puis elle se retrouve confrontée à la terrible grève qui touche les studios Disney en 1941. La violence des manifestants, l’intransigeance des frères Disney qui refusent de céder sur quoi que ce soit, la conforte dans son mal être et elle dépose donc sa démission le 13 juin 1941.

Le voyage comme inspiration

Mary Blair continue malgré tout de travailler sur différents films, dont Saludos Amigos et Les Trois Caballeros , pour lequel elle retournera à Mexico afin d’étudier les costumes locaux. Elle travaille sur différents projets et ébauches, mais ses dessins, jugés trop plats pour l’animation, la séparent peu à peu de cet univers. Elle déménage alors à New York.

Le retour providentiel

Mais en 1963, Walt Disney est de retour dans la vie de Mary. Il vient d’accepter de s’associer à la firme Pepsi et a l’UNICEF, qui rêvent d’un hommage aux enfants du monde entier. 

Walt Disney en est sûr, Mary Blair peut et doit apporter sa touche personnelle à cette mission. Il lui donne carte blanche. Elle conçoit alors des dioramas inspirés des pays du monde entier. Mais ce n’est pas tout: pour agrémenter ses dioramas, elle dessine des poupées d’enfants, dont les costumes traditionnels sont élaborés par Alice Davis.

Mary Blair produit alors un nombre conséquent de modèles pour cette croisière autour du monde qui deviendra bientôt It’s a Small world. Le résultat que l’on connait est magnifique et Walt Disney est évidemment conquis par ce travail, qui plus est réalisé en un temps record. 

La signature Blair dans les Parcs Disney

Populaire dès sa mise en route à New York, au pavillon UNICEF de la New York World’s Fair en 1964, puis intronisé à Disneyland en 1966, l’attraction devient, comme chacun le sait, un symbole pour Disneyland. Elle est alors thématisée avec ses formes géométriques simples et ses couleurs pastel. La suite, on la connait: l’attraction est reprise à Walt Disney World dès son ouverture en 1971, puis dans les autres Parcs ouverts par la suite à Tokyo, Paris et Hong Kong.

Un héritage éternel

Après la mort de Walt Disney, Mary poursuit les projets qu’il avait engagés. Elle réalise deux autres fresques murales, exposées à l’extérieur des attractions Adventures Through Inner Space et Bell System CircleVision , construites en 1967 à Disneyland dans la section New Tomorrowland. Les visiteurs peuvent y lire la mention : « The Spirit of Creative Energies Among Children » – « L’Esprit de l’énergie créatrice chez les enfants ». Une ultime fresque en céramique signée par Mary Blair, est enfin installée à l’intérieur du Disney’s Contemporary Resort de Walt Disney World en 1971.

Mary Blair s’éteint le 26 Juillet 1978, à l’âge de 67 ans. Elle laisse derrière elle une œuvre magnifique, et surtout inimitable. Son impact sur l’univers Disney est réel et bien présent. 

Pour honorer l’artiste, les studios lui décernent alors la récompense suprême: un Disney Legends Award délivré à titre posthume à son époux.

Son travail continue, à travers les années, de toucher le public dans le monde entier.

By Goofy

Marine-Alizée
Née en 1992, année emblématique marquée par l'ouverture des portes du Parc Disneyland Paris, on peut dire que je suis tombée dans la marmite dès le berceau. Accompagnée de mes trois merveilleux enfants, je nous embarque régulièrement dans des escapades enchantées, où nous explorons avec émerveillement les recoins des parcs à thème, à la recherche de nouvelles rencontres et de moments magiques. En dehors de ces instants d'évasion, je consacre mon temps à l'enseignement, une vocation qui me permet de transmettre ma passion pour la découverte et l'apprentissage. Mais dès que l'occasion se présente, je replonge avec délice dans l'univers féerique des parcs Disney, où chaque attraction est une aventure et chaque rencontre une histoire à partager en famille. L'écriture est également l'une de mes grandes passions. À travers mes textes, je m'efforce de capturer l'esprit enchanteur de Disney, en tentant d’y ajouter ma touche personnelle d'humour et de sincérité, sans jamais craindre d'être directe et authentique. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à me lire que j'en ai à écrire, et que vous vous laisserez emporter par la magie de mes aventures et de mes mots.