Les classiques de notre enfance : Aladdin fête ses 30 ans !

En 2022, tout comme Disneyland Paris, Aladdin fête ses 30 ans ! Ce classique de l’animation des Studios Disney, sorti en novembre 1992 aux États-Unis, est une libre inspiration du conte Aladin ou La lampe merveilleuse mais surtout du film Le Voleur de Bagdad (1924). Retour sur son histoire !

“Aladin” à l’origine…

Le personnage d’Aladin (Disney l’orthographe Aladdin) est issu d’un conte traditionnel arabo-perse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce conte ne figure pas à l’origine dans le recueil Les Mille et Une nuits. C’est Antoine Galland qui, dans sa traduction au XVIIIe siècle, l’a augmenté de plusieurs contes et notamment avec celui d’Aladin.

Une histoire (très) éloignée du film

Dans la version française du conte, Aladin vit en Chine et est le fils d’un modeste tailleur, nommé Mustapha. À la mort de ce dernier, Aladin se laisse aller à la paresse et laisse sa mère travailler avec peine pour les nourrir tous deux. Un jour, un magicien venu d’Afrique feint de vouloir lui apprendre le métier de marchand de tissus. Cependant, c’est une ruse pour le faire descendre dans une caverne enchantée dans laquelle seul Aladin peut se rendre. Ceci afin de récupérer une lampe magique. Aladin la déniche mais refuse de donner la lampe tant que le magicien ne le fait pas sortir du souterrain. Ce dernier l’abandonne donc et renonce par la même occasion à la lampe. 

Aladin découvre alors qu’en frottant l’objet merveilleux, un génie en sort et peut exaucer tous ses vœux. Grâce à lui, Aladin devient donc instruit, poli, riche. À l’entrée des bains, il tombe amoureux de la fille du sultan, la princesse Badroulboudour. Impressionné par la richesse du jeune homme, le sultan accepte de donner sa fille en mariage. Sans laisser trop le choix à la princesse donc…

Aladin et Badroulboudour convolent en justes noces, sous les yeux effarés du magicien qui le reconnaît. Se faisant passer pour un fou, il s’empare de la lampe magique et, profitant de l’absence d’Aladin, fait transporter le palais où se trouve la princesse en Afrique. À la suite de la disparition de sa fille, le sultan entre dans une colère noire et veut faire condamner à mort Aladin. Soutenu par le peuple, il obtient cependant un délai et fait le voyage jusqu’en Afrique pour retrouver sa femme. Cette dernière et lui conviennent d’une ruse : elle feint d’être séduite par le magicien et lui fait boire du poison. 

Aladdin : le film

Fiche technique :

• 31^e classique d’animation
• 40^e long-métrage 
• sorti en novembre 1992
• réalisé par John Musker et Ron Clements
• musique composée par Alan Menken
• Budget de 28 millions de dollars

Chansons du film Aladdin 

• Nuits d’Arabie (Arabian Nights) – Narrateur
• Je vole (One Jump Ahead) – Aladdin et Chœurs
• Je suis ton meilleur ami (Friend Like Me) – Génie
• Prince Ali – Génie et Chœurs
• Ce rêve bleu (A Whole New World) – Aladdin et Jasmine

Synopsis 

Le Diamant d’Innocence

L’intrigue débute dans le désert, sous les étoiles, avec les personnages de Jafar, le grand vizir d’Agrabah, et son perroquet Iago. Ce dernier souhaite s’introduire dans la Caverne aux Merveilles afin d’y dérober une lampe. Toutefois, une seule personne peut y pénétrer : « le Diamant d’innocence ». Ils découvrent qu’il s’agit d’Aladdin, un jeune vagabond, contraint de voler dans le souk pour se nourrir. 

Au palais, la princesse Jasmine, fille du sultan, refoule nombre de prétendants venus pour l’épouser. Rêvant d’un mariage d’amour et de liberté, la jeune femme se déguise et s’enfuit du palais. Elle fait la rencontre d’Aladdin au marché. Les jeunes gens sont vite retrouvés par la Garde du Palais, qui, sous les ordres de Jafar, arrête le voleur et ramène la princesse chez elle. 

Le secret de la lampe magique

Jafar se déguise en vieillard et conduit Aladdin jusqu’à la Caverne aux Merveilles. Le jeune homme y pénètre sans difficulté. Sur son chemin, il fait la rencontre d’un tapis volant qui décide de les accompagner jusqu’à la lampe. Aladdin s’en empare. Cependant, au même moment, son singe Abu hypnotisé par un énorme rubis, touche la pierre, ce qui était bien évidemment interdit. Tout commence à s’effondrer autour de nos héros qui tentent de rejoindre la sortie sur le tapis volant. Jafar les y attend et leur prépare un mauvais tour. Il arrache la lampe à Aladdin et le pousse dans le précipice afin de le faire prisonnier de la Caverne à jamais. 

Retrouvant ses esprits, Aladdin s’aperçoit qu’il est piégé dans les profondeurs, mais aussi qu’Abu a subtilisé la lampe avant de tomber lui aussi. Voulant déchiffrer ce qui y est inscrit, il frotte l’objet et un Génie en sort. Ce dernier lui propose de faire 3 vœux. Futé, Aladdin parvient à ce que le Génie les fasse sortir de la Caverne par la ruse (économisant par là-même un vœu). 

Un prince pour une princesse

Avec la magie du Génie, Aladdin devient un riche prince afin de conquérir le cœur de Jasmine dont il est tombé amoureux. Il revient à Agrabah sous les acclamations de la foule et se présente au Palais sous le nom de Prince Ali. Jasmine commence par l’éconduire tout comme ses autres prétendants.

Cependant, lors d’une promenade romantique sur le tapis volant, elle reconnaît Aladdin. Après avoir raccompagné la princesse jusqu’à sa chambre (et après avoir échangé un baiser), ce dernier se fait enlever par Jafar, qui voit en lui un obstacle à son désir de devenir Sultan. Il est jeté dans la mer mais est sauvé in extremis par le Génie.

Tous deux reviennent au Palais et Aladdin dénonce les agissements de Jafar. Le grand Vizir, dans sa fuite, remarque la lampe accrochée à la ceinture du héros. Il sait alors que le Prince Ali et Aladdin ne sont qu’une seule et même personne. 

L’amour triomphe

Profitant de l’absence d’Aladdin, Iago subtilise la lampe et la rapporte à son maître. Ce dernier fait alors immédiatement les vœux de devenir Sultan, puis le plus puissant sorcier de la terre, réduisant alors Jasmine et son père en esclavage. Révélant l’imposture d’Aladdin, il l’expédie loin dans le désert.

Cependant, grâce au tapis volant, le héros revient vite à Agrabah et affronte Jafar. Utilisant la mégalomanie de ce dernier pour la retourner contre lui, il le pousse à faire son dernier vœu. Celui de devenir le génie le plus puissant de la terre. Toutefois, il est immédiatement aspiré dans sa propre lampe, amenant Iago avec lui. Le Génie les expédie tous deux dans la Caverne aux Merveilles. Refusant d’être pris pour ce qu’il n’est pas, Aladdin refuse de redevenir prince et utilise son dernier vœu pour libérer le Génie. Cependant, l’amour triomphe toujours car le Sultan accepte d’unir Aladdin à sa fille. 

Genèse

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le film puise principalement son inspiration du film Le Voleur de Bagdad, dans lequel le scénario présente de grandes similitudes. On peut également apercevoir que de nombreux éléments sont repris de La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la lampe perdue.

L’idée de ce long-métrage musical vient d’Howard Ashman, lors de son travail sur La Petite Sirène en 1989. Avec Alan Menken, ils co-écrivent six chansons pour le film dont Arabian Night, Friend like me et Prince Ali. Cependant, avec la mort d’Ashman en 1991, de nouvelles chansons écrites par Tim Rice en remplacent certaines. 

Création des personnages

Le premier personnage à naître sous le crayon de Éric Goldberg est celui du Génie, à partir des traits de Robin Williams. Ce dernier accepte de prêter sa voix au personnage et d’être payé au salaire le plus bas. À condition que le Génie occupe moins de 25% de la place sur les affiches et que sa voix ne soit pas utilisée pour le merchandising. Cette clause n’ayant pas été respectée, Robin Williams est entré en conflit avec la Walt Disney Company. Tant et si bien que l’acteur n’intervient pas sur la suite Le retour de Jafar et la série télévisée.

Aladdin doit son apparence à Michael J. Fox et Tom Cruise, tandis que Jasmine est inspirée de Jennifer Connelly. 

Jafar, quant à lui, s’inspire directement du personnage de Maléfique dans La Belle au bois dormant : tous deux ont un sceptre magique, un oiseau en guise d’animal de compagnie et se métamorphosent à la fin du film. 

Réception 

Le film obtient d’excellents résultats au box-office en 1992. Il récolte 217 millions de dollars aux États-Unis et 504 millions dans le monde. 

Ce succès conduit les Studios Disney à proposer plusieurs suites du film sorties directement en cassette VHS, ainsi qu’une série télévisée : 

• Le Retour de Jafar (1994)
• Aladdin et le Roi des voleurs (1996). 

Le film a également eu droit à son live-action en 2019.