Un coup d’oeil sur: X-Men ’97

Les X-Men sont plus que jamais confrontés à une humanité qui les craint et les déteste.

27 ans aprĂšs un terrible cliffhanger qui achevait une saison 5 raccourcie en durĂ©e et en budget, la sĂ©rie d’animation X-Men de 1992 trouve sa suite avec X-Men ’97, judicieusement nommĂ©e ainsi car il s’agit de l’annĂ©e oĂč se dĂ©roule son intrigue, quelques mois aprĂšs les Ă©vĂ©nements originaux.

ED92 a eu la chance de voir les trois premiers Ă©pisodes de cette saison 6, en VOST.

Attention toutefois Ă  ne pas confondre avec la sĂ©rie X-Men : Evolution, qui avait fait les dimanche matin de France 3, cela n’a rien Ă  voir.

Le casting n’a pratiquement pas changĂ©!

Pour commencer, pas de doute, X-Men ’97 se prĂ©sente comme une vĂ©ritable suite. L’épisode 1 balance un peu ses Ă©lĂ©ments d’intrigue mais pas d’inquiĂ©tude, il n’est pas trop difficile de raccrocher les wagons ; le fan sera aux anges de retrouver des liens avec des arcs, des personnages du tout dĂ©but de la sĂ©rie. Au pire, il y a un rĂ©capitulatif disponible en ligne.

La continuitĂ© est quasi-totale, dans les designs des costumes et personnages, dans la musique (avec le mĂȘme thĂšme en boucle, comme Ă  la grande Ă©poque des sĂ©ries pour enfants).

La mise en scĂšne est plus dynamique qu’auparavant, et a un cachet plus tĂ©lĂ©film/OAV que sĂ©rie enfantine, et surtout desserre un peu la ceinture pour offrir des mises en scĂšne novatrices voire rĂ©ellement dĂ©rangeantes. Quel dommage que l’animation ne soit pas Ă  la hauteur et fasse un peu rabais !

Les dessins bavent un peu (au mieux), un hommage a la production chaotique de la série originelle?

La sĂ©rie a eu l’intelligence de garder un certain ton adulte, notamment dans l’écriture et les relations des personnages. A titre d’exemple, Malicia (Rogue en VO) a gardĂ© cette forte frustration de ne pouvoir toucher personne, et ses dialogues avec Gambit l’expriment avec des sous-entendus assez…explicites.

De mĂȘme, lĂ  oĂč le show ne pouvait se permettre de montrer de la vraie violence (ne faites jamais de jeu Ă  boire sur le nombre de fois oĂč Wolverine sortait ses griffes sans s’en servir), X-Men ’97 hausse suffisamment le ton pour qu’on s’interroge sur le public visĂ©. Les crĂ©ateurs semblent nous dire «nous avons tous grandi depuis 1997 Â».

C’est peut-ĂȘtre un effet de notre Ă©poque, mais le discours sur la diffĂ©rence est aussi beaucoup plus marquĂ©. Certes cette question est prĂ©sente depuis littĂ©ralement l’épisode 1 en 1992, et les scĂ©naristes de comics n’ont jamais cachĂ© le message, mais aujourd’hui cela parle directement de genre, de couleur de peau, et il y a clairement des rĂ©fĂ©rences Ă  l’actualitĂ©.

Toute ressemblance avec des événements ou discours actuels serait absolument pas fortuite

Pour terminer, un dĂ©tail, mais si les premiĂšres saisons distillaient les futures intrigues dans les Ă©pisodes, qui trouvaient du sens 1, 2, 3 Ă©pisodes ou davantage plus tard, ‘97 mise plutĂŽt sur le cliffhanger de fin d’épisode pour donner envie de continuer. Soyons clairs, ça marche, mais c’est un peu moins Ă©lĂ©gant.

Pour l’heure, ces 3 Ă©pisodes donnent l’impression agrĂ©able de rĂ©-enfiler des pantoufles, de retrouver un vieux copain et de reprendre le fil de discussions mises en pause il y a des annĂ©es. Quand on a Ă©tĂ© fan de la sĂ©rie, ou que comme moi on l’a dĂ©couverte rĂ©cemment sur Disney +, ça donne envie de dĂ©vorer le reste de la saison.

X-Men ’97 sort sur Disney+ le 20 mars 2024, Ă  raison d’un Ă©pisode par semaine.